Monnaie de renommée et Réciprocité

Dominique Temple | Collection « Réciprocité », n° 4, 2017

Monnaie de renommée et Réciprocité Collection « Réciprocité », n° 4, Lulu Press, Inc., 2017

La crise financière montre que les banques privées obéissent aux intérêts des spéculateurs et non à des obligations sociales de réciprocité, qu’elles transforment la monnaie distribuée par la Banque centrale aux États en valeur d’échange pour le compte des actionnaires du capital et qu’elles forcent les États, contraints d’emprunter sur les marchés financiers, à racheter leurs dettes en sacrifiant la protection sociale. Mais la monnaie n’est pas seulement la monnaie d’échange des financiers ou des capitalistes. Elle est aussi la monnaie de renommée qui exprime la puissance éthique produite par la réciprocité… La preuve en est que pour éviter la guerre à laquelle conduit l’appropriation privée des moyens de production, les responsables politiques, à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, en appelèrent à la « monnaie de réciprocité » (Keynes) et à la « monnaie de renommée » (White)… Ne faut-il pas remplacer les structures de production de la seule valeur d’échange par les structures de réciprocité généralisée ?