Avertissement
Mon objectif n’est pas une étude exhaustive d’une réalité que les Mapuche et, dans une autre perspective, les Chiliens sont mieux à même de poursuivre mais de montrer seulement par une esquisse que les conceptions de la réciprocité et de la redistribution, que j’ai exposées dans La Dialectique du don (1983), permettent de traduire l’originalité de l’économie mapuche dans notre terminologie sans en inverser ou dénaturer le sens comme le font les idéologies de notre propre économie politique.
Je voudrais aussi préciser que si l’ethnodéveloppement des Mapuche est aujourd’hui reconnu comme un fait national par la conscience politique chilienne, l’économie de redistribution et réciprocité ne se limite pas au cadre qui lui sert ici de référence – la société indigène – mais il participe de plus en plus de la politique économique du “Tiers-Monde” comme d’une économie alternative à celle de l’intégration au système capitaliste occidental.