Comment les rites et les jeux festifs des Mapuche témoignent de la prégnance de la réciprocité au fondement de leur culture. Et comment, dans leur rapport à l’Autre, le principe de réciprocité – quelle que soit la forme sous laquelle il s’actualise positive ou négative – permet à l’affectivité de se relativiser elle-même en une conscience commune qui se présente comme un Tiers entre les hommes.
Ce Tiers, l’esprit indivis qui naît de toute relation de réciprocité – qu’elle soit celle d’un face-à-face (konchotun) ou collective (ngillatun) – est ressenti comme une dynamique spirituelle qui ordonne au sein de la communauté les rites, jeux, danses, banquets, offrandes, sacrifices, à la production des valeurs éthiques universelles.