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2016

La parole religieuse

Dominique Temple | Mars 2016

Publié par Paul Jorion sur son Blog, (13 mars 2016).

1. Les Deux Paroles

On doit à Claude Lévi-Strauss une réflexion décisive sur la naissance de la Parole. Cette réflexion est menée dans un contexte anthropologique. C’est en effet le face à face entre deux bandes nomades de Nambikwara (Indiens du Brésil occidental), qui lui sert d’exemple. Lorsque deux groupes humains qui s’ignoraient se rencontrent pour la première fois, ils s’immobilisent à une certaine distance ; si l’homme était un animal, il fuirait par crainte ou s’associerait comme les brebis dans un troupeau. Rien ne se passe de ce genre : le désir et la crainte se neutralisent et engendrent une affectivité de plus en plus angoissée jusqu’à ce qu’elle puisse se dissiper dans la Parole.

Lévi-Strauss observe que le dépassement de cette affectivité maximum s’effectue grâce à l’invention de deux termes opposés et corrélés entre eux [1] : la fonction symbolique opère par un principe d’opposition non contradictoire pour transcender une affectivité insoutenable née d’une situation contradictoire  [2].

Vis-à-vis d’autrui, le principe d’opposition instaure une première distinction “ami/ennemi”, et différencie la réciprocité primordiale en réciprocité positive et négative  (lire la définition) . Lorsque l’une est en vigueur dans la parenté immédiate, l’autre est d’usage avec l’étranger, quoique les choses puissent être inversées.

Mais Lévi-Strauss s’est aperçu que de nombreux groupes humains se reconnaissent aussi par ce qu’il appelle d’un nom curieux : le système à maison [3]. Le mot fait référence à l’unité de la famille telle que la “maison des Bourbons” ou la “maison Durand”. C’est une image pour dire que l’affectivité due à la situation contradictoire originelle est transcendée non plus par une opposition complémentaire mais par une représentation unique qui rassemble dans une totalité indivise les parties différenciées par le principe d’opposition. On pourrait appeler cette représentation “l’unité de la contradiction”, et dire qu’elle est réalisée par un principe d’union  (lire la définition) . La totalité formée dans cette représentation intuitive est exprimée dans les communautés archaïques sous le nom par lequel elles se désignent, et qui signifie “Nous les Hommes”.

Lévi-Strauss parle bien de “contradiction” à propos de ce principe, mais sans parvenir cependant à la solution suivante : le moment d’anxiété produit par la situation contradictoire est dépassé par la fonction symbolique soit par le principe d’opposition soit par le principe d’union  [4].

2. La Parole d’Union

La structure sous-jacente de l’anxiété que Lévi-Strauss observe dans ce qu’il appelle la situation contradictoire est une forme de réciprocité que nous avons appelée primordiale. Et nous avons souligné qu’elle est le siège d’un sentiment commun aux deux partenaires. C’est de lui que naissent les deux Paroles d’union et d’opposition [5]. Parce qu’elles procèdent l’une et l’autre de la même réciprocité primordiale, elles sont toujours données ensemble, mais chacune prétend à l’autorité exclusive en raison du principe de non-contradiction de sa logique, et par conséquent chacune veut dominer l’autre.

Les structures de réciprocité  (lire la définition) binaires et ternaires, reconnues par l’anthropologie, se subdivisent en collectives et singulières selon que la réciprocité est reproduite sous l’autorité de la Parole d’union ou de la Parole d’opposition : la réciprocité binaire collective (le partage) répond à la réciprocité binaire singulière (le face à face), tandis que la réciprocité collective centralisée (la redistribution) répond à la structure ternaire singulière (la réciprocité généralisée).

Dans la réciprocité binaire collective (le partage), le sentiment commun aura autant d’expressions que de situations qui lui donnent naissance. La Parole d’union est attribuée à qui dispose de la compétence requise (pour la guerre ou les semailles, par exemple). Elle est en quelque sorte nomade. Polyphonie divine !

Dans la réciprocité ternaire centralisée, c’est-à-dire dans les systèmes de redistribution, au contraire, un seul partenaire situé au centre de la communauté est l’intermédiaire entre tous : le roi-prêtre. Et si la réciprocité ternaire centralisée n’a ni commencement ni fin, le centre est partout : il est Dieu, et la Parole d’union devient religieuse.

Mais quels sont les sentiments exprimés par la Parole d’union dans la réciprocité ternaire centralisée  (lire la définition)  ? On sait que la responsabilité et la justice n’appartiennent qu’au centre puisqu’il est seul à assumer la situation contradictoire. Les sentiments des autres membres de la communauté sont la solidarité entre eux, et la confiance et la gratitude vis-à-vis du centre, manifestés par l’allégeance et l’obéissance. Dans une communauté religieuse, la Parole d’union est attribuée à Dieu seul dont l’exigence est l’adhésion absolue à ses commandements. Face à Dieu, le sentiment créé par cette forme de réciprocité est la foi, la foi d’Abraham.

3. La Toute puissance et la Genèse

La question ici non résolue est celle de la contradiction entre ce que l’on peut appeler la genèse de la conscience, qui émerge constamment des relations de réciprocité les plus prosaïques tant qu’elles sont en vigueur, et l’efficience de la conscience qui en est issue, du moment qu’elle ignore les conditions de sa naissance (la toute puissance) [6]. La conscience éthique qui naît d’une réciprocité parfaite (égale ou symétrique) ne peut en effet se reconnaître aucune autre source qu’elle-même puisque toutes les forces qui contribuent à sa production sont intégralement consumées dans leur relativisation mutuelle. Par sa nature affective elle est absolue, de sorte que tout raisonnement ne peut que retarder son efficacité immédiate. Cela est vrai de tout sentiment comme de toute sensation : celui qui sent qu’il brûle n’a pas besoin de théorie pour sentir qu’il brûle. Et celui qui se sent juste est donc capable de mettre sur le bûcher celui qu’il juge hérétique (le 21 novembre 2015, le poète Ashraf Fayad est condamné à mort pour avoir écrit un poème “païen” en Arabie saoudite).

Il n’en est pas de même lorsque la réciprocité est inégale ou asymétrique : la conscience qui naît de la relativisation des forces mises en jeu par la réciprocité n’est pas exclusivement affective et se prolonge à son horizon dans l’image des forces en excès : ainsi le sentiment d’être plus grand donateur est-il auréolé d’une image de sa générosité, le prestige. La valeur éthique se réfléchit sur elle-même dans le miroir de cette représentation objective (par exemple plus je donne, plus je suis grand) et reconnaît du même coup la raison ou le motif de sa grandeur (la réciprocité du don). Désormais, la conscience s’apprécie dans la valeur d’une pratique précise et nécessaire. Elle n’ignore plus sa source. Lorsque la réciprocité est inégale ou asymétrique, cette inégalité se reflète dans les représentations que la conscience se donne d’elle-même, avons-nous dit, et la conscience peut alors reconnaître sa matrice, et la raison maîtriser le sentiment au niveau de sa production. Dans la réciprocité ternaire centralisée, la raison peut alors tempérer la foi.

Cependant, qui participe d’une relation de réciprocité inégale ou asymétrique éprouve le sentiment qui résulte de la réciprocité proprement dite dans le sens privilégié que lui intime son imaginaire. Et la contradiction entre l’imaginaire et le symbolique se développe du fait que l’imaginaire est orienté par une représentation objective, et que le sentiment subjectif demeure une conscience affective absolue. C’est ce que semble démontrer le débat entre Aaron et Moïse. Rappelons ce mythe biblique. Le Dieu de Moïse s’est effacé (sans doute ses témoignages sont-ils devenus illisibles), le grand prêtre (Aaron) réunit son peuple et lui ordonne un sacrifice afin de restaurer sa foi : à chacun de renoncer aux richesses qui témoignent de son imaginaire (y compris les parures en or des femmes). Le nouveau sentiment religieux resplendit dans la beauté de l’or sacrifié. Moïse récuse cette image et en appelle au symbolique né d’une alliance “sainte” où la valeur, privée de tout imaginaire, n’a pas même de nom. Le peuple n’accepte pas. Son Dieu a pour reflet l’or. Le Dieu de Moïse fait retour dans le réel avec une violence inouïe : il brise son propre livre, il brise l’idole, il brise les insurgés. « Ainsi parle le Dieu d’Israël : “Que chacun de vous mette son épée à son côté : passez et repassez dans le camp d’une porte à l’autre et que chacun tue son frère, chacun son ami, chacun son parent…” » [7].

La violence du symbolique, selon Moïse, est justifiée parce que le peuple a le cou raide ! Mais le pouvoir du symbolique est d’une violence digne de celle d’Abraham, et ce n’est pas une image : Moïse le prouve par le décompte des victimes (“environ trois mille”) [8]. Cet affrontement est-il seulement celui de l’imaginaire et du symbolique, ou celui de la genèse de l’esprit religieux et de l’efficience de celui-ci.

L’oubli (l’ignorance) de la structure (ici de la réciprocité centralisée comme matrice de la genèse de la foi) détient le sentiment dans l’absolu, et provoque la violence du symbolique contre l’aveuglement de l’imaginaire. La foi se transforme en soumission, et la Toute puissance tue. Au contraire, le respect de la réciprocité comme matrice du sentiment relativise le sentiment par la raison, et libère l’imaginaire dans la fonction de signe.

La question est de savoir quel sentiment peut se dire juste ? Seule la réciprocité parce qu’elle engendre un sentiment commun aux uns et aux autres peut répondre à cette question.

4. L’Islam et l’Occident

Comme on l’a déjà évoqué, si la conscience issue de la réciprocité centralisée court le risque de se polariser sur son imaginaire (le veau d’or stigmatisé par Moïse), elle est néanmoins capable de dépasser ses limites sans récuser cet imaginaire. Le principe de réciprocité interdit en effet à la totalité de se replier sur elle-même, et la contraint à défier le rien ou l’inconnu comme son contraire, plus précisément à établir une situation contradictoire entre le tout et le rien [9]. La réciprocité entre la Totalité et l’Inconnu ressuscite la conscience éthique qui n’appartient plus au seul centre – le souverain pontife ou l’empereur –, mais à tout le monde. La centralité n’est pas en cause. Mais la genèse du divin se fait à la périphérie. Nous avons proposé la notion de liminarité  (lire la définition) pour nommer cette relation de contradiction où se crée une éthique nouvelle [10].

Le christianisme en a donné l’exemple. La Parole d’union s’exprime normalement au passif par le Il (Dieu dit…). Or le Il de la transcendance dit Je en s’incarnant dans le sujet (en termes religieux l’Incarnation du Verbe (de Dieu). C’est là où ce Dieu incarné meurt qu’apparaît la conscience nouvelle (la Résurrection). Le Christ, par exemple, assume cette mort (entendre par Christ la Parole du Verbe lorsqu’elle s’incarne dans le Je de qui assume la limite de la Totalité (la mort du Dieu). Ce qui est remarquable, c’est qu’à la périphérie de la Totalité, là où l’unité rencontre son contraire, la diversité, le Il de la Totalité ressuscité se multiplie en Je(s) (la Pentecôte).

Pourtant aujourd’hui, l’islam prétend assumer la responsabilité de la société dans l’absolu, et être seul juge de l’éthique parce qu’il s’inspire exclusivement de la Toute puissance [11]. Il condamne toute réflexion sur celle-ci comme hérésie [12]. Face à son absolutisme, la parole politique recourt à la force. Toute tentative de démocratisation qui pourrait aboutir à un équilibre entre religion et politique (le FIS en Algérie, les Frères musulmans en Egypte) est annihilée par la violence armée. La religion s’arme à son tour. La guerre est exploitée par les capitalistes qui abreuvent le pays d’armes et de munitions. La situation se complique, d’autant plus que les candidatures au monopole de la parole religieuse se multiplient.

La fonction symbolique a, on l’a vu, deux moyens rivaux pour exprimer sentiments et sens : la parole d’union et la parole d’opposition, dont les logiques spécifiques conduisent à l’affrontement ou l’alternative du pouvoir religieux et du pouvoir politique. Pour mettre fin à leur conflit, la société occidentale a procédé à la séparation de l’Église et de l’État. Cependant, elle dénature ses fondements par une économie qui nie le principe de réciprocité, et qui tire profit de tous les désordres qu’elle engendre sur la planète pour s’assurer du pouvoir par le profit. Cette mondialisation d’absence de réciprocité provoque le raidissement des valeurs bafouées qui se réfugient dans la Parole religieuse, et en appellent à la Toute puissance divine par le sacrifice, le martyre et la guerre sainte.

Toute analyse qui prétend détenir la vérité à partir d’une seule Parole mutile l’homme de la moitié de la fonction symbolique.

C’est par la reconnaissance des deux paroles que l’on pourra convaincre ceux qui croient disposer de la vérité absolue au nom de Dieu, que leur foi est la caractéristique d’une seule modalité de la fonction symbolique, et que la parole religieuse ne peut s’approprier l’avenir d’aucune société.

C’est en prenant conscience des limites respectives de chacune des deux Paroles [13] qu’il sera possible d’opposer victorieusement à la violence sanglante, mortelle et sans issue de la parole politique et de la parole religieuse, quand elles sont aliénées au profit du pouvoir – l’une par l’économie capitaliste, l’autre par l’absolu de la foi –, un dialogue constructeur de la paix universelle.

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Pour citer ce texte :

Dominique Temple, "La parole religieuse", 2016, Mars 2016, http://dominique.temple.free.fr/reciprocite.php, (consulté le 29 mars 2024).

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Notes

[1] Cela donne par exemple que l’homme désigne la femme par ces deux expressions : sœur - épouse à partir du principe d’opposition, il n’y a pas d’autre possibilité que de se représenter sa sœur comme l’épouse de l’autre ; en raison du principe de non-contradiction de la logique classique (une femme ne peut être à la fois sœur et épouse du même homme) la sœur de l’un est nécessairement l’épouse de l’autre, et réciproquement. Il faut cependant ajouter que si l’un ne peut penser sa sœur que comme l’épouse de l’autre, c’est parce que ni l’un ni l’autre ne souhaite demeurer dans le sentiment d’anxiété qui leur est commun. Cette nécessité dévoile la matrice de ce sentiment : la réciprocité primordiale. C’est une expérience de toutes les sociétés qui se disent humaines : la réciprocité investit les hommes d’une puissance spirituelle douée d’une efficience propre. Le nom désigne ce qui apparaît comme sens pour l’un comme pour l’autre. Le langage crée un ordre symbolique où toute la nature acquiert du sens en raison de sa participation à des prestations réciproques. Comme le dit Lévi-Strauss, le monde a signifié d’un coup.

Lévi-Strauss a montré que le principe d’opposition devait être appliqué par l’un et par l’autre de façon symétrique pour fonder la culture face à la nature. Ce faisant, il a subordonné cette pratique à un intérêt individuel (la concupiscence des hommes pour les femmes), et conclu que l’intérêt était la principale motivation de l’usage symétrique du principe d’opposition (ici pour échanger des femmes). On peut qualifier cette “symétrie d’échange” de “réciprocité formelle” puisque subordonnée à une représentation objective, et la distinguer de la réciprocité intersubjective sous-jacente en appelant celle-ci “réciprocité anthropologique”.

[2] Lévi-Strauss constate que la situation contradictoire crée de l’affectivité (l’angoisse). Il ne fait pas de lien entre cette affectivité et le sens des représentations objectives qui la transcendent. Toutefois, il décrit ce passage dans l’analyse du geste immémorial de l’hospitalité qu’il observe dans une situation à nouveau des plus prosaïques : l’offre du vin dans les petits restaurants languedociens entre personnes qui ne se connaissent pas. C’est dans cette pratique des plus humbles et des plus communes qu’il montre que l’affectivité due à la réciprocité primordiale est le pivot de la fonction symbolique qui s’actualise dans le principe d’opposition. Mais sur un plan symbolique, le partage du vin est une référence absolue !

[3] C’est dans le cadre de son séminaire de 1976 que Lévi-Strauss donne sa première définition de la “maison” : « personne morale détentrice d’un domaine composé à la fois de biens matériels et immatériels, qui se perpétue par la transmission de son nom, de sa fortune et de ses titres en ligne réelle ou fictive, tenue pour légitime à la seule condition que cette continuité puisse s’exprimer dans le langage de la parenté ou de l’alliance, et, le plus souvent, des deux ensemble. » Lévi-Strauss, Paroles données. Paris, Plon, 1984, p. 190.

[4] On pourrait aussi parler de principe d’opposition corrélative et de principe d’unité de la contradiction.

[5] Dire que la Parole est l’actualisation du Verbe, c’est dire qu’elle le manifeste par le principe d’opposition en deux sujets complémentaires qui se répondent mutuellement (les deux premiers pronoms personnels (je-tu) ou par le principe d’union en un seul sujet (le Il de la transcendance dans la voix passive : Il est dit que). Le langage et toute vie sociale se trouvent immédiatement instruits par ces deux principesCf. D. Temple (2003) “Les deux Paroles”.

[6] La valeur éthique se conçoit d’elle-même avec pour seule preuve de son existence son efficacité. Dans la réciprocité collective, la foi rend compte de tout mais sans rien connaître de sa matrice, et ne se réfère qu’à la manifestation de la toute puissance de Dieu, la grâce.

[7] Exode, XXXII (28-29).

[8] La même image est attribuée à Jésus : « Si quelqu’un vient à moi et ne hait pas son père, et sa mère, et sa femme, et ses enfants et ses frères et ses sœurs, et jusqu’à sa propre vie, il ne peut être mon disciple. » (Luc 14, 26), mais elle n’est plus susceptible de traduire la puissance de la foi dans l’absolu : Jésus ne tire pas l’épée pour exécuter ni frère ni sœur, ni père ni mère. L’image est tout entière vouée à sa fonction de signe et renvoie à une parole libérée de son aliénation dans l’absolu, c’est-à-dire ressourcée à une réciprocité renouvelée.

[9] Les images prêtées à François d’Assise, par exemple, sont réputées défier la mort, l’aveuglement de la nature, la violence et le chaos. Elles me semblent signifier l’obligation de la conscience religieuse de se remettre en cause aux limites de son imaginaire pour s’ouvrir à des valeurs libérées de l’emprise du pouvoir : une dimension plus spirituelle que écologique. Mais on ne saurait trop dire aujourd’hui à quelle vision de St François fait allusion l’actuel souverain pontife.

[10] Lorsque la parole d’opposition s’impose comme modalité principale de la fonction symbolique, la réciprocité positive est opposée à la réciprocité négative. Dès lors qu’elles se relativisent l’une l’autre (relativisation que nous avons proposé d’appeler principe de croisée  (lire la définition) ) apparaît la réciprocité symétrique  (lire la définition) d’où émerge une valeur nouvelle : le respect.

[11] La traduction littérale du terme arabe islam signifie : soumission.

[12] Cf. D. Temple (2003) “La Parole d’union, origine de la parole religieuse”.

[13] Dont l’exemple aujourd’hui est donné par le Dalaï Lama.