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Contradictoire


Aristote admet un troisième principe entre des principes contraires, qui contient ceux-ci sous une forme virtuelle. Il appelle ce Tiers la « puissance ». Si la puissance peut s’actualiser en l’un ou l’autre de ces contraires, alors le fait qu’elle se manifeste tout entière par l’un ou par l’autre entraîne que l’un exclut irréversiblement l’autre. Il n’est pas envisagé que l’un des contraires puisse se relativiser de façon contradictoire pour reproduire la puissance.

À partir de la Physique quantique, les relations de Heisenberg ont fait apparaître aux limites des actualisations non-contradictoires de chaque contraire un quotient de contradictoire irréductible (que Heisenberg compare à la puissance aristotélicienne) désormais considéré comme réel, et la théorie de la relativité a révélé que l’un des contraires pouvait se matérialiser dans l’autre en devenant lui-même virtuel (principe d’équivalence), d’où l’idée que cette métamorphose puisse aussi engendrer entre les contraires, en leur milieu, ce qui est en soi contradictoire (la puissance) bien qu’elle échappe alors à toute définition et à toute mesure physique.

Dans la Logique dynamique du contradictoire  (lire la définition) , Lupasco appelle état T le « contradictoire » (ce qui est « en soi contradictoire ») ou encore Tiers inclus  (lire la définition) par allusion à ce qui est radicalement exclu par la logique classique d’identité, c’est-à-dire tout Tiers en soi contradictoire.