La “dialectique du don” est due à la compétition pour la plus grande renommée par la surenchère de chaque don. La dialectique du don engendre ainsi une croissance économique – on parle même de “sociétés d’abondance” – néanmoins soumise à l’imaginaire du prestige. La formule de l’économie primitive “si pour être, il faut donner ; pour donner, il faut produire” devient en effet : “si pour être le plus grand, il faut donner davantage ; pour donner davantage, il faut produire davantage”. Par ailleurs, elle disqualifie ceux qui ne sont pas en mesure de donner. Ces exclus étaient considérés dans l’Antiquité comme des animaux domestiques : les esclaves.

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Lire l’article : « La dialectique du don » (1983).